J’ai voté la censure et j’ai eu l’occasion d’expliquer pourquoi. Avec 271 voix pour, le gouvernement Lecornu II n’est pas tombé, j’en prendre acte.
Maintenant, c’est la discussion sur le budget qui commence et — pour la première fois depuis 2022 — celui-ci ne sera pas imposé par 49.3, c’est du moins la promesse faite par le Premier ministre.
Si la bataille est loyale, alors le budget final ne sera pas celui d’Emmanuel Macron, ni-même celui de Sébastien Lecornu, ce sera le budget du Parlement. C’est à cette condition qu’il est possible de rentrer dans une discussion sérieuse et de sortir d’une forme de classicisme sur la question budgétaire qui voudrait que l’opposition s’oppose en toutes circonstances.
Disons-le clairement, la copie de départ est invotable pour tout député écologiste et de gauche. Mais je le dis tout aussi simplement, si le texte évolue, nos positions de vote doivent pouvoir évoluer d’autant. En l’espèce et pour ma part, je n’exclue rien par avance.
J’invite chacune et chacun à ne jouer ni la pureté ni l’obstruction, la situation économique et politique du pays ne permettent pas ces légèretés. Et je demande instamment au gouvernement et à ses quelques soutiens de faire la démonstration qu’il sont prêts, enfin, à faire les compromis nécessaires avec la gauche et les écologistes.
La France a besoin d’un budget, le gouvernement ne dispose d’aucune majorité à l’Assemblée nationale, tout est possible (y compris le blocage et la chute).
Que le débat soit sincère et chacun jugera sur pièce.
J.
